Une plongée de ‘Babylone à Google Earth’.

Vendredi 25, à la Maison pour Tous, il y a eu forte affluence pour assister à une conférence sur l’histoire de la cartographie organisée par l’Amicale Laïque.

Pendant plus d’une heure Claude Nicot a entrainé son public dans une plongée de ‘Babylone à Google Earth’.

Entre une petite tablette d’argile, le monde vu de Babylone (VIème AC) et la Terre (image de la NASA), page d’entrée de Google Earth, plus de 25 siècle de représentation de notre Terre. Dans un premier temps, ce fut une interprétation de la mythologie des religions. De la fin du Moyen-Age au XIXème, l’approche fut plus scientifique avec des buts matérialistes, la navigation, le commerce, l’organisation des Etats. Depuis le XXème, les formes, les buts se sont multipliés : recherche d’une représentation moins européanocentrée, utilisation à des fins de propagande, en infographie dans la presse, recherche de modèle économique d’organisation de l’espace, etc.

Enfin, la plongée dans Google. Une entreprise dont le but avoué est de nous offrir le maximum d’informations « afin de promouvoir la démocratie » mais recherchant aussi le profit. En tout cas, les codes utilisés dans Google Earth, restent inconnus ! Danger ?

En 1947, Henri Poirier, (alias Julien Gracq) agrégé d’Histoire et de Géographie, écrivait :

« Il sera passionnant de voir la géographie humaine adapter ses méthodes à un monde pour lequel elle devra se refaire des yeux neufs : un monde où la seule intelligence de l’homme génératrice de techniques qui à leur tour l’embrigadent collectivement sans merci, substituera une fatalité créée aux anciennes déterminations du milieu »

A méditer.

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