Fermetures de classes-Difficultés de lecture-Illettrisme
Ou la chronique des incohérences éducatives
Vers la mobilisation de la population
Le projet de carte scolaire paru dans la presse prévoit une fermeture à l’école Auguste Dupouy pour des effectifs de 72 pour 4 classes Ce chiffre ne reflète pas la réalité A la dernière remontée d’effectifs en novembre, 77 élèves étaient inscrits. Depuis plusieurs inscriptions ont été réalisées. Avec les préinscriptions enregistrées, l’effectif prévu est au minimum de 81 élèves. Sans compter bien sûr les arrivées potentielles.
Fermer une classe dans ces conditions signifierait que l’effectif moyen s’élèverait à 27 par classe avec des triples niveaux.
Ce projet n’est qu’un calcul comptable qui ne tient pas compte qu’une nouvelle équipe s’est mise au travail avec de nombreux projets et le soutien d’une dynamique équipe de parents. Les conditions de travail des enfants doivent primer sur toute autre considération. La carte scolaire doit aussi tenir compte de la nécessité de mettre en place une politique volontariste de l’aménagement du territoire en tenant compte de la situation géographique de Penmarc’h.
D’autre part, lors des Journées Défense Citoyenneté 10% des jeunes bretons sont évalués en difficulté de lecture dont 4% en grande difficulté. Il s’agit là d’un flux régulier annuel de plus de 4 000 jeunes dont 1 700 en grande difficulté qui alimente le stock des personnes en difficulté de lecture (2,5 millions en France).
Or, on sait que le niveau des difficultés de lecture est très lié aux conditions d’apprentissage c’est-à-dire pour l’essentiel au nombre d’élèves dans les classes.
La preuve, s’il en était besoin, c’est que le gouvernement le reconnait lui-même en mettant en place dans les zones d’Education Prioritaire un dédoublement des classes de grande section, cours préparatoire et cours élémentaire 1ère année. Les évaluations réalisées par le ministère montrent effectivement une nette amélioration des résultats.
Pourquoi est-ce qu’à Penmarc’h et dans de nombreuses communes du Finistère, le même gouvernement raisonne-t-il à l’inverse en proposant des situations où les enfants sont entassés au-delà du raisonnable ? C’est incohérent et si cette politique scolaire devait perdurer, cela n’augurerait rien de bon pour l’avenir des jeunes générations.
Il est donc essentiel de se mobiliser pour contrer ces projets néfastes C’est pourquoi l’Amicale Laïque de Penmarc’h appelle ses adhérents et l’ensemble de la population à soutenir les actions engagées par les parents et les enseignants de l’école Auguste Dupouy.
C’est pourquoi aussi, il nous semble que la mobilisation doit s’inscrire dans la durée. L’expérience montre que lorsque les parents, la population, les enseignants, les associations et les élus se mobilisent, l’Administration de l’Education Nationale recule plus facilement. Le vendredi 28, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant l’école. C’est un début mais il faut aller au-delà. Il nous semble donc qu’il faut aller vers la mise en place d’une structure de vigilance ouverte à toutes les bonnes volontés, structure qui pourrait organiser et coordonner les actions visant à s’opposer à ce projet néfaste.