Visite Musée Le Gall suivi d’une note de Yvon

L’Amicale Laïque a organisé une visite du « Musée-Conserverie LE Gall » à Loctudy le 22 février.

Très bon moment de convivialité ou 20 personnes de l’Amicale ont pu visiter le musée ouvert au public en 2021.

La visite était suivie d’un repas pour les adhérents qui le souhaitaient, afin de partager un moment sympathique au restaurant le Gwen Ha Du de Loctudy.

Sans aucune prétention et une très imparfaite connaissance de l' »Histoire » de la pêche à la sardine je souhaite apporter un petit complément à la très intéressante présentation de Catherine, qui nous a accompagnés lors de la visite de la conserverie Le Gall à Loctudy.

Catherine a évoqué la raréfaction de la sardine qui a conduit à la fermeture de l’usine Le Gall. Elle a indiqué que la sardine restait dans le golfe de Gascogne.

Je précise que au cours du 20 ème siècle, les sardines migraient des eaux d’Afrique du nord, des côtes Portugaises et du Golf de Gascogne pour remonter en belle saison vers la Bretagne sud.

Ces migrations étaient très irrégulières et certaines années, ce poisson se  faisait très rare en Finistère sud.

Aussi nos marins, avec leurs chaloupes à voiles descendaient capturer la sardine en se basant dans les ports de Quiberon, du Croisic, des Sables d’Olonne , de St Gilles Croix de Vie …, où la sardine était abondante.

Ces pauvres bougres vivaient dans leurs chaloupes ouvertes, dormant sous les voiles, durant 4 à 5 mois.

Les femmes qui n’avaient plus de travail dans nos conserveries, étaient recrutées par les conserveurs des ces ports, et conduites en cars dans ces usines du sud.

Il doit exister beaucoup de documents qui pourraient illustrer ce propos, je vous mets en annexe juste quelques photos de chaloupes et de bigoudènes qui en témoignent.

Des hommes et des femmes dans ces périples lointains ont parfois trouvé l’âme sœur et se sont installés dans ces ports.

J’en parle, car dans ma propre famille Guilviniste, j’ai bon nombre de tonton et tata au Croisic, chez qui j’ai pu aller dans ma jeunesse et j’ai pu rencontrer là-bas une véritable petite communauté de bigoudens. (ils y sont toujours, mais devenus un peu moins bigouden)

Les femmes faisaient également du picot (dentelles comme au pied du phare d’Eckmühl) et vendaient leurs productions aux touristes le long des quais du Croisic.

Des bigoudens se sont également convertis en paludiers à Guérande, ou comme ouvriers dans la construction navale à St Nazaire.

Ce furent des périodes de migration très difficiles pour nos bigoudens ne parlant que le breton et sans un sou en poche, alors que le tourisme parisien avait déjà enrichit les populations de basse-loire.

J’ai lu également que le réchauffement de l’eau de mer, engendré par le changement climatique a provoqué dans les années 80/90 un transfert de la sardine au-delà du raz de Sein et ce poisson, s’est alors installé, à l’année en baie de Douarnenez, où il est abondant aujourd’hui, toute l’année.

Au fil du réchauffement, il n’est pas impossible qu’il disparaisse de cette zone pour monter s’installer dans la manche.

Bonne continuation, et prenez soin de notre planète.

Yvon

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