Ouest-France du 4 février 2021

L’Amicale laïque lutte aussi contre l’illettrisme

L’Amicale laïque défend la laïcité en soutenant l’école publique et œuvre pour la solidarité. Cette année, l’association met un accent particulier sur le combat contre l’illettrisme.

Yves Roussin, l’actuel président de l’Amicale laïque, présente les actions de son association.


« Mettre la culture à la portée de tous et défendre l’école publique. C’est ce qui a fait le fondement
de la création des Amicales laïques », explique Yves Roussin, le président de l’Amicale laïque
penmarchaise.

Créée dans les années 1950, elle est issue des trois écoles publiques de la commune, Kerity, le bourg et
Saint-Guénolé. Pendant vingt ans des colonies de vacances ont permis à des centaines de jeunes de
partir dans le Jura. Mais de nombreuses activités culturelles et sportives étaient également proposées
après l’école. Des pique-niques permettaient aux familles de se connaître et de tisser des liens.

En 1988, c’est l’année de la fusion des trois associations. L’union penmarchaise des Amicales laïques
(UPAL) est née. Exit les colonies de vacances et place à de nouvelles activités, comme la chorale, la
pétanque, la plongée et bien sûr la bibliothèque. C’est l’air du tout loisir qui fera dire à certains membres
de l’association : « Il y avait une perte de sens, il fallait redonner au mot “laïque” toute sa
signification. »

L’éducation populaire

« Ce qui est important pour nous c’est la solidarité, l’éducation populaire et aussi la défense de la
laïcité », souligne le président. Cela passe par des activités comme la gestion de la bibliothèque,
fréquentée par 242 lecteurs et 140 enfants et animée par une dizaine de bénévoles, mais aussi par des
prises en charge d’auteurs pour des interventions dans les classes dans le cadre du festival Le Goéland
Masqué, par des ateliers de modélisme, d’informatique ou l’organisation de randonnées…
La palette est large, mais l’objectif principal de l’Amicale laïque est de promouvoir la laïcité.
Cela passe par l’organisation de conférences comme « Le don du corps à la science », « La centrale
nucléaire de Brennilis » ou la lecture du texte de Richard Benzine Nour, à la salle Cap-Caval.
« L’idée est d’apporter des informations pour que les personnes se posent des questions et en
débattent », précise Yves Roussin.

Un des objectifs de cette année est la lutte contre l’illettrisme. 150 personnes dans cette situation sont
concernées à Penmarc’h. L’association veut aider les adultes en difficulté par des aides individuelles, un
cycle de conférence et la projection du film Illettré. Malgré la crise sanitaire et avec ses 329 adhérents
(hors bibliothèque), l’association veut croire qu’elle continuera ses actions pour défendre la laïcité.
Informations sur le site : amicale-laique-de-penmarch.bzh

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