Le Télégramme du 29 octobre 2019

Cartographie. Vingt cinq siècles de représentation de notre Terre

Claude Nicot a animé une conférence sur l’histoire de la cartographie.

Il y a eu une forte affluence à la MPT, vendredi 25 octobre, pour assister à une conférence sur l’histoire de la cartographie, organisée par l’Amicale laïque.

Pendant plus d’une heure, Claude Nicot, cartographe, a entraîné le public dans une plongée de « Babylone à Google Earth », avec plus de 25 siècles de représentation de notre Terre. Dans un premier temps, ce fut une interprétation de la mythologie des religions.

De la fin du Moyen Âge au XIXe siècle, l’approche fut plus scientifique avec des buts matérialistes, la navigation, le commerce, l’organisation des États.

Depuis le XXe siècle, les formes et les buts se sont multipliés : recherche d’une représentation moins européanocentrée, utilisation à des fins de propagande, en infographie dans la presse, recherche de modèle économique d’organisation de l’espace, etc.

Enfin, la plongée dans Google. Une entreprise dont le but avoué est d‘offrir le maximum d’informations « afin de promouvoir la démocratie » mais recherchant aussi le profit.

En tout cas, les codes utilisés dans Google Earth restent inconnus. Danger ? En 1947, Henri Poirier (alias Julien Gracq), agrégé d’histoire et de géographie, écrivait : « Il sera passionnant de voir la géographie humaine adapter ses méthodes à un monde pour lequel elle devra se refaire des yeux neufs : un monde où la seule intelligence de l’homme, génératrice de techniques qui, à leur tour, l’embrigadent collectivement sans merci, substituera une fatalité créée aux anciennes déterminations du milieu ».

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